Célébration du 3ème Dimanche de Pâques

Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
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HOMELIE 3ème DIMANCHE DE PÂQUES 4/05/2025

Aujourd’hui nous célébrons le 3ème dimanche de Pâques. Les textes de la liturgie de ce jour nous assurent que le Seigneur est toujours à côté de nous, et nous invitent à avoir confiance en Lui. Le Christ nous accompagne et chemine avec nous comme Il a accompagné et cheminé autrefois avec ses Disciples (les Disciples d’Emmaüs). Il dissipe nos peurs et nos ténèbres.
Aujourd’hui Il nous donne l’espoir et la joie, Il nous invite à croire en son Amour.
En effet, dans la première lecture tirée du livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 14. 22b-33), Luc souligne que les premiers disciples sont les vrais et les premiers témoins de l’Évangile. Ils sont des « maturos » (du grec), c’est-à-dire des « témoins », qui ont donné leur vie pour témoigner leur foi en l’Évangile. Le texte souligne l’importance de Pierre comme porte-parole du groupe et son ministère. Le jour de la Pentecôte, Pierre debout devant les onze autres apôtres et la foule des Juifs, prend la parole et proclame à voix haute la mort et la résurrection de Jésus-Christ : « Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé à la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit-Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous ». Demandons au Seigneur de faire de nous les vrais témoins de son Évangile.
Par ailleurs, dans la deuxième lecture, Saint Pierre nous invite à vivre dans la crainte de Dieu pendant que nous sommes encore en vie. Que notre cœur ne soit pas attaché aux biens de ce monde qui passent (les biens corruptibles, l’argent et l’Or). Ce n’est pas par des biens matériels que nous sommes sauvés, mais plutôt en Jésus-Christ : par sa Mort et sa Résurrection. (Cfr. 1 Pierre 1,17-21).
Enfin, l’Évangile nous parle des deux disciples qui retournent chez eux à Emmaüs, et qui sont déçus concernant la mort de Jésus. Ils avaient mis de grands espoirs en Jésus de Nazareth, qu’ils pensaient être celui « qui allait délivrer Israël ». Jésus les rejoint sur la route et se mêle à leur conversation : il apprend leur déception et leurs motifs. Jésus leur explique « toute l’Écriture », en partant de Moïse jusqu’aux Prophètes, pour dévoiler ce qui le concerne. Mais c’est seulement autour de la table, où il rompt le pain et le partage, que les yeux des deux disciples s’ouvrent enfin, alors que leur cœur était tout brûlant. Ils retournent annoncer la nouvelle aux autres disciples. (Cfr. Lc 24, 13-35).
Le texte de l’Évangile de ce jour nous fait comprendre la tristesse des disciples d’Emmaüs qui demandent au Seigneur de rester avec eux. Il vrai que le Seigneur vient souvent à notre rencontre sous différentes formes mais nous fermons notre cœur pour ne pas l’accueillir, nous manquons d’hospitalité. Souvent, nous refusons qu’Il nous tienne compagnie. Pendant la Messe, le Seigneur se manifeste d’une manière réelle dans l’Eucharistie, mais il nous manque les yeux de la foi pour le reconnaître. Pour se faire, demandons-Lui d’augmenter en nous la foi. AMEN

P. Gabriel BOLANGO ÉTAFÉ.