Célébration 5ème dimanche de CARÊME

Aujourd’hui, nous célébrons le 5ème dimanche de Carême 3ème, SCRUTIN.
Dans l’Évangile que nous venons d’entendre tout à l’heure, le Christ se présente comme la « Résurrection et la Vie » (Cfr. Jn 11, 25).
Et cela traduit sa double nature, son identité : le Vrai Dieu et le Vrai Homme. Et nous ne pouvons pas séparer ses deux réalités.
Dans ce passage, Saint Jean nous montre que Jésus est pleinement Dieu et pleinement Homme.
Son humanité est traduite à travers l’amitié qu’il a noué avec Marie, Marthe et Lazare. À plusieurs reprises l’évangéliste Jean précise que Jésus les aimait (Cfr. Jn 11, 3. 5. 36).
Les deux sœurs de Lazare : Marthe et Marie s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « celui que tu aimes est malade» (Jn 11, 3). L’attitude de Marie et Marthe est une attitude de confiance et d’abandon total. Elles savaient bien que Jésus pouvait faire quelque chose, mais elles lui présentent tout simplement leur situation.
L’attitude de Marie et Marthe doit nous servir d’exemple, car bien souvent quand on prie, sans se rendre compte, on donne des ordres à Dieu pour exaucer nos prières, résoudre nos problèmes et faire notre volonté. On manque souvent la confiance en Dieu et l’abandon total en Lui.
Évitons de donner à Dieu des ordres quand nous prions. Offrons à Lui toutes nos demandes et laissons-Lui agir selon sa volonté. Jésus a été vraiment ému de la souffrance de Marthe et Marie, c’est ainsi qu’Il s’est mis à pleurer, quand Il a approché la tombe de son ami Lazare. Il a été profondément bouleversé. Et c’est là que se révèle son humanité.
Cet épisode de l’Évangile de Jean raconte la résurrection de Lazare, l’ami de Jésus qui est malade. Ses sœurs, Marthe et Marie, envoient chercher Jésus, mais quand celui-ci arrive, Lazare était déjà mort. Marthe dialogue avec Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort» (Jn 11, 21).
Puis Jésus se rend au tombeau et demande qu’on l’ouvre. Il crie d’une voix forte: « Lazare, sort »et le mort sort … « Déliez-le, et laissez-le aller» {Cfr. Jn 11, 43-44). Jésus redonne la vie à Lazare. Et en relevant Lazare du sommeil de la mort, Jésus annonce ce qu’II est venu faire : donner la vraie vie aux hommes.
En parlant de la mort, Jésus fait comprendre à Marthe et à ses disciples que la mort n’est rien d’autre que le sommeil. C’est un passage de cette vie à la vraie vie. La mort n’est qu’un moment de sommeil dans l’espérance d’un éveil. Autrement dit, la mort est un appel, un passage de la vie terrestre à la vie de l’au-delà. Cet enseignement de Jésus est très important. C’est pourquoi Saint Paul dans son épitre aux Hébreux affirme que Jésus est venu « affranchir tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenus en esclavage par crainte de la mort » (He 2, 14-15).
Jésus revient à Béthanie avec ses disciples et rencontre d’abord Marthe qui affirme sa foi en la Résurrection aux derniers jours. Et Jésus lui affirme : «Je suis la Résurrection et la Vie, tout homme qui vit et qui croit en moi ne pourra jamais mourir … » {Cfr. Jn 11, 25-26). Cette parole de Jésus est le fondement même de la vie chrétienne, parce que le Christ nous fait savoir que, si nous croyons en Lui, nous ne pouvons pas avoir peur de la mort, car Il ne nous ressuscitera pas seulement au dernier jour, mais nous sommes déjà ressuscités.
Mais la question que nous pouvons nous poser est celle de savoir si nous avons la conscience de la grâce baptismale qui nous a fait mourir dans nos péchés pour nous ressusciter dans le Christ. Comment vivons-nous notre engagement baptismal ? Que le Seigneur puisse nous aider à bien vivre notre cheminement chrétien.

P. Gabriel BOLANGO ÉTAFÉ.