Homélie dimanche 26 octobre 2025
(1ère lecture) : La prière de celui qui vit la pauvreté en son cœur est forcément entendue de Dieu, quel que soit le temps que met sa réponse à se manifester.
(2ème lecture) : Paul a confiance en DIEU. Au bout de son chemin de vie, il a la certitude de trouver le Christ à l’attendre.
Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire Année C
Dimanche dernier, L’Église nous invitait à prier avec insistance et avec foi. Aujourd’hui, la Parole de Dieu nous rappelle les dispositions intérieures que nous devons avoir. La première lecture nous invite à rectifier l’image que nous nous faisons de Dieu. « Le Seigneur ne fait pas de différence entre les hommes. » Il entend la prière et la plainte du pauvre, de l’opprimé, de la veuve et de l’orphelin. Nous pensons à toutes les victimes de toutes les guerres dans le monde. Ne restons pas indifférents face à tant de souffrances que subissent tant d’hommes et des femmes actuellement. Jésus proclame que l’Évangile, c’est la Bonne Nouvelle annoncée aux pauvres. Et il précise qu’il s’identifie à travers celui qui a faim, celui qui est sans vêtement, celui qui est étranger ou prisonnier, bref, à travers les pauvres. À travers eux, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons. Et saint Vincent disait : les pauvres sont les icônes de Jésus-Christ.
Par ailleurs, la deuxième lecture montre comment il est resté confiant en Dieu, malgré les épreuves difficiles qu’il a subis. Retenons qu’au moment où il écrit cette lettre, l’apôtre Paul se trouvait en situation de détresse. Il était en prison et il savait que bientôt, il va être exécuté. Toute sa vie a été un combat, mais il est resté fidèle jusqu’au bout. Il s’est totalement impliqué dans sa mission qui était d’annoncer l’Évangile aux nations païennes. Il attendait la récompense promise au « serviteur fidèle », rencontrer le Seigneur et être avec lui dans son Royaume. C’est là son espérance et sa force. Sa prière était entièrement tournée vers Dieu.
L’Évangile de ce jour met en valeur la prière du pauvre. Jésus nous raconte une parabole pour faire passer un message de la plus haute importance. Il nous présente un pharisien et un publicain. Tous deux montent au temple pour prier. Ils pratiquent la même religion, mais ils ne sont pas ensemble. Le pharisien présente à Dieu un bilan impressionnant : il n’a commis aucune faute, il jeûne, il fait l’aumône. Tout ce dont il est fier est sans doute vrai. D’ailleurs, ce n’est pas cela que Jésus lui reproche.
Le problème de cet homme c’est son orgueil. Il est convaincu d’être juste, mais il n’a que mépris pour les autres. Au lieu seulement de se vanter, il prend la place de Dieu pour condamner l’autre (publicain). Il n’a pas compris que pour être exaucé, il faut être plein de bonté et de compréhension pour les autres, même s’ils sont pécheurs. Dieu veut le salut de tous les hommes et de tout homme.
Quant au publicain, il reconnait être malhonnête. C’est un homme méprisé et même détesté de tous. Il a pactisé avec l’occupant romain. Il a taxé les faux impôts à la population. Il s’avoue pêcheur et coupable. Il est au fond du gouffre. Voilà pourquoi il implore le pardon de Dieu : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis. »
En nous racontant cette parabole, le Christ vient nous annoncer une bonne nouvelle. Il nous dit que Dieu est Amour. Et cet amour va jusqu’au pardon. Tout cela nous est offert gratuitement et sans mérite de notre part. Celui qui se croit supérieur aux autres n’a rien compris. Comment pouvons-nous adresser à Dieu si nous n’avons que du mépris pour ceux qui sont autour de nous ? Si nous réalisons quelque chose de bien, ce n’est pas dû à nos mérites, mais à l’action du Seigneur en nous. Il attend de nous que nous venions à lui les mains vides pour les remplir de son amour.
En célébrant cette Eucharistie, demandons au Seigneur de nous nourrir de sa Parole de et de son Corps. Que Seigneur puisse nous remplir de la Force de l’Esprit-Saint pour annoncer l’Évangile.
P. Gabriel BOLANGO ETAFE.
Eglise saint Roch – Saint Martin du Var
Le dimanche 26 octobre 2025