La réconciliation
La Confession

Accueillir le pardon de Dieu et redonner toute sa place à son Amour dans notre cœur.
Ce sacrement est le signe de l´amour infini de Dieu. Le pardon de Dieu est toujours possible, si nous faisons une démarche vraiment sincère. En nous reconnaissant pécheur, nous croyons que l´Amour infini de Dieu est toujours le plus fort. Le dialogue avec un prêtre est le chemin efficace pour la réconciliation avec Dieu et avec nos frères.

La Réconciliation ou Confession

Se confesser, on dit aujourd’hui se réconcilier. C’est recevoir le sacrement du pardon, un des sept sacrements de l’Église. Il peut se recevoir individuellement ou collectivement. Ce sacrement naît d’un double mouvement : reconnaissance de l’amour de Dieu pour nous, reconnaissance de notre difficulté à y répondre concrètement par l’amour du prochain. En recevant l’absolution, nous sommes «lavés» de toutes nos fautes. La confession est donc d’abord une réconciliation entre Dieu et nous.

Le pardon se demande, il se demande à un autre et dans la confession nous demandons le pardon à Jésus. Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, mais c’est un cadeau, c’est un don de l’Esprit Saint, qui nous comble de la fontaine de miséricorde et de grâce qui jaillit sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité.
Pape François, Audience du février 2014

La confession est un sacrement institué par Jésus-Christ pour pardonner les péchés, lorsqu’il disait à ses apôtres : «À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus.». (Cf Jn 20, 23)
Parce que la nouvelle vie qu’il nous a donnée par son baptême peut être affaiblie et perdue à cause du péché, le Christ a voulu que l’Église continue son œuvre de guérison et de salut à travers ce sacrement.
Par l’absolution sacramentelle du prêtre, qui agit au nom du Christ, Dieu accorde le pardon et la paix au pénitent, qui récupère la grâce par laquelle il vit comme un enfant de Dieu et peut atteindre le ciel, le bonheur éternel. (Cf. Catéchisme de l’Église Catholique, 1420-1421 ; 1426 ; 1427 ; 1446)

Le péché est une faute contre l’amour véritable pour Dieu et pour le prochain à cause d’un attachement pervers à certains biens. Elle blesse la nature de l’homme et menace la solidarité humaine. Saint Augustin l’a définie comme « l’amour de soi même au mépris de Dieu ». Par cette fière exaltation de soi, le péché est diamétralement opposé à l’obéissance de Jésus qui accomplit le salut (cf. Ph 2, 6-9).

Les péchés se distinguent par leur gravité dans les domaines mortel et véniel. Le péché mortel détruit la charité dans le cœur de l’homme par une grave violation de la loi de Dieu ; il sépare l’homme de Dieu, qui est sa fin ultime et son bonheur, préférant un bien inférieur. Le péché véniel permet à la charité de subsister, même si elle l’offense et la blesse.

Pour qu’un péché soit mortel, trois conditions sont requises : une action dont l’objet est une affaire grave, commise en pleine connaissance de cause (en toute conscience) et avec un consentement délibéré.

La matière grave est précisée par les Dix Commandements selon la réponse de Jésus au jeune homme riche : « Ne tue pas, ne commet pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne sois pas injuste, honore tes père et mère » (Mc 10,19). La gravité des péchés est plus ou moins grande : un meurtre est plus grave qu’un vol qualifié. La qualité des blessés compte aussi : la violence contre les parents est plus grave que la violence contre un étranger.

Un péché véniel est commis lorsque la mesure prescrite par la loi morale n’est pas observée dans une matière légère, ou lorsque la loi morale est enfreinte dans une matière grave, mais sans pleine connaissance ou consentement total. Le péché véniel affaiblit la charité ; il entraîne une affection désordonnée pour les biens créés ; il entrave le progrès de l’âme dans l’exercice des vertus et la pratique du bien moral ; il mérite un châtiment temporaire. Le péché véniel délibéré, qui demeure sans repentir, nous dispose progressivement à commettre le péché mortel. (Cf. Catéchisme de l’Église catholique, 1849-1864)

 

Nous ne devons pas nous en étonner. Nous traînons à l’intérieur de nous-mêmes, comme une conséquence de notre nature déchue, un principe d’opposition, de résistance à la grâce : ce sont les blessures du péché originel, que nos péchés personnels viennent raviver. Nous devons donc entreprendre ces ascensions, ces tâches divines et humaines (celles de tous les jours), qui débouchent toujours sur l’Amour de Dieu, avec humilité, d’un cœur contrit, confiants dans l’assistance divine, et en y consacrant nos meilleurs efforts, comme si tout ne dépendait que de nous-mêmes. (Saint Josémaria, Amis de Dieu, 214)

« Tu comprends maintenant à quel point tu as fait souffrir Jésus, et tu te remplis de douleur : comme il est facile de Lui demander pardon et de pleurer tes trahisons passées! Ton cœur est trop petit pour contenir tous tes désirs de réparation ! Bien. Mais n’oublie pas que l’esprit de pénitence consiste surtout à accomplir, quoi qu’il puisse t’en coûter, le devoir de chaque instant ». (Saint Josémaria, Chemin de croix, station 9)

L’Eglise demande aux chrétiens de se confesser au moins une fois par an avant Pâques. On peut le faire régulièrement, avant chaque grande fête par exemple. Ce peut être aussi une fois par mois ou à un rythme déterminé avec un accompagnateur. On peut en effet aussi vivre cette rencontre sacramentelle encore plus fréquemment comme un acte de foi ou parce que l’on porte des choses lourdes.
En revanche, il n’est pas souhaitable de se confesser tous les jours ! Porter son péché est aussi une expérience spirituelle. Nous ne sommes pas dans une conception « hygiéniste » de la confession où il faudrait enlever une tache dès qu’elle apparaît, mais dans l’approfondissement de la qualité d’une relation avec Dieu qui se dévoile toujours davantage comme infiniment miséricordieux.

Seul Dieu pardonne les péchés (cf. Mc 2, 7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : « Le Fils de l’homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre » (Mc 2, 10) et exerce ce pouvoir divin : « Tes péchés sont pardonnés » (Mc 2, 5 ; Lc 7, 48).

Jésus, en vertu de son autorité divine, confère aux apôtres (cf. Jn 20, 21-23) et à leurs successeurs, les prêtres, d’exercer ce pouvoir en son nom. Le Christ a voulu que l’Église soit le signe et l’instrument du pardon et de la réconciliation qu’il a acquis pour nous au prix de son sang. Et il confia l’exercice du pouvoir de l’absolution au ministère apostolique. C’est pourquoi le prêtre, en confessant, agit « au nom du Christ », et « c’est Dieu lui-même » qui, par lui, nous dit : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (cf. 2 Co 5, 20). (Catéchisme de l’Église catholique, 1441-1442)

On est parfois découragé de se confesser en pensant que l’on recommencera les mêmes péchés. Il est certain que la confession ne nous transforme pas complètement. Mais le sacrement du pardon nous met dans l’humilité devant Dieu qui nous aime malgré notre faiblesse et cette rencontre est essentielle. Parfois, on ne voit pas en quoi consistent nos péchés, on ne sait pas quoi dire. On a parfois l’impression que l’on n’a pas de péchés. Cependant, si nous ne voyons pas nos péchés, nos voisins, eux, les connaissent. St Jean dit « Si nous disons que nous n’avons pas péché, la vérité n’est pas en nous » (1 Jn 1,8-10). Quand on a l’impression de n’avoir rien à dire, posons un regard sur les conséquences de nos imperfections qui engendrent nos pensées, nos paroles et nos actions et réactions.

Se confesse rarement parce qu’on n’en éprouve pas le besoin : notre participation ne repose pas seulement sur un besoin ressenti, mais sur la conviction de son importance pour notre relation avec Dieu et notre sanctification.

Pour nous aider à éclairer notre conscience, un bon examen s’impose. Voici un petit guide pour vous aider à vous examiner :

– 1. Est-ce que Dieu est toujours à la première place dans ma vie ou suis-je comme ces hypocrites qui mettent toujours des conditions :
« Que ta Volonté soit faite… à condition qu’elle corresponde à la mienne » ?
Me suis-je confessé au moins une fois pendant l’année ?
Ai respecté les jeûnes indiqués par l’Eglise ? Ai-je aidé l’Eglise dans ses besoins ?
– 2. Ai-je manqué de respect à Dieu : dans l’Eglise, par exemple, me suis-je mal tenu ?
– 3. Suis-je conscient que le dimanche ainsi que les jours de fête d’obligation appartiennent à Dieu ?
Ai-je répondu à son appel en étant présent à la messe ?
Me suis-je bien préparé pour recevoir la communion ?
– 4. Ai-je manqué de respect ou d’amour envers mes parents ?
– 5. Ai-je tué quelqu’un ? Ai commis ou encouragé quelqu’un à commettre un avortement ?
– 6. Ai-je commis des actes impures seul (masturbation) ou avec un autre (fornication) ?
– 7. Ai-je volé ?
Ai-je consciemment outrepassé des règles imposés par la sécurité et les services d’ordre de mon pays ?
– 8. Ai-je menti ?
Ai-je arrangé les choses à ma manière ? Ai-je caché la vérité ?
– 9. Ai-je souillé mon imagination et mon cœur avec des pensées impures ? Ai-je regardé des images obscènes ?
– 10. Ai-je laissé grandir en moi de la jalousie pour les biens des autres.

Catéchisme de l’Église catholique,1451 ; 1455 ; 1456 ; 1459
– Examen de conscience pour les enfants

Examen de conscience pour les jeunes

– Examen de conscience pour adultes